Le témoignage de Bernard « Rambo » Gauthier devant la commission Charbonneau débutera aujourd’hui et ce après le témoignage de plusieurs parties concernées par cette affaire. Hier, Jean-François Sabourin, enquêteur de la Commission de la construction du Québec, avait présenté ses constations des faits devant la commission et a déclaré qu’Hydro-Québec craignait également Bernard « Rambo » Gauthier. Ce dernier est accusé d’user de méthodes violentes, menaçantes et intimidantes sur les chantiers de la Côte-Nord du Québec. Plusieurs témoins avaient exprimé leurs grandes craintes face à ces méthodes et aux éventuelles représailles.
Pour Jean-François Sabourin, il est évident que les responsables d’Hydro-Québec craignent la puissance et le pouvoir de force que représente le leader syndical de la FTQ-Construction. Lors de son témoignage devant la commission Charbonneau, ce dernier a déclaré que la société d’Etat évitait à tout prix toute prise de bec avec Rambo Gauthier et ce pour éviter les retards dans la finalisation des travaux engagés. Il pouvait facilement influencer le cours des choses et ce en compliquant les engagements de la société d’Etat.
L’enquêteur a ajouté qu’en étudiant tous les propos des témoins, il est clair que Rambo Gauthier voulait avoir toujours le dernier mot. Il voulait tout contrôler et montrer qu’il était l’homme fort de tous les chantiers de la Côte-Nord du Québec. Il imposait ses propres directives d’emploi des travailleurs. Aujourd’hui, sera entendu Rambo Gauthier qui s’est dit impatient de présenter sa version des faits. Il avait déclaré à nos confrères de la Presse, qu’il a collaboré avec la commission Charbonneau depuis plus de 18 mois et aujourd’hui c’est à son tour de répondre à toutes ces accusations présentées contre lui.
Marie Catherine