Le président Donald Trump a signé un décret qui assouplit les réglementations encadrant la pêche commerciale aux États-Unis, provoquant une réaction partagée entre soutien industriel et inquiétude environnementale. Ce décret vise à dynamiser le secteur en ouvrant certaines zones protégées à la pêche, notamment dans le monument marin national des îles du Pacifique. Il s’inscrit dans une stratégie visant à réduire le déficit commercial américain et à renforcer la souveraineté alimentaire des États-Unis.
L’industrie de la pêche se réjouit de ces mesures, qu’elle considère comme un allègement bienvenu face à une bureaucratie jugée excessive. Selon certains représentants du secteur, cela pourrait revitaliser une économie côtière fragilisée, notamment dans le nord-est et sur la côte ouest, où certaines espèces, comme la crevette du Maine ou le saumon, ont vu leurs populations décliner.
En revanche, des groupes environnementaux dénoncent un retour en arrière qui pourrait aggraver la surexploitation des ressources marines. Ils soulignent que des lois comme la Magnuson-Stevens ont permis, depuis 50 ans, de reconstituer des stocks en déclin et de préserver des écosystèmes marins uniques. Ils craignent que cette déréglementation ne compromette ces efforts et menacent des espèces déjà vulnérables.
Le décret demande au secrétaire au Commerce d’identifier les pêcheries les plus « surréglementées » et d’élaborer une stratégie commerciale globale pour les produits de la mer. La décision marque un tournant dans la politique maritime américaine, mettant en tension les impératifs économiques et la préservation des océans.